A propos de la journée
L’Institut des Systèmes Complexes de Paris Île-de-France a été créé en 2005 avec une volonté de fédérer de nombreux organismes de recherche et de favoriser l’interdisciplinarité autour de l’étude des systèmes complexes. Un comité de pilotage interdisciplinaire, constitué d’une quinzaine de personnalités du domaine et renouvelé régulièrement, a accompagné la vie de l’ISC-PIF tout au long de cette double décennie.
Cette journée donne carte blanche à plusieurs membres et anciens membres du comité de pilotage, pour un panorama (non exhaustif) des recherches sur les systèmes complexes, du système immunitaire aux écosystèmes, en passant par les organismes vivants et les systèmes sociaux.
PROGRAMME
MATIN
- 9h-9h10 Accueil
- 9h10-9h45 / Annick Lesne (CNRS) Physique des systèmes complexes
- 9h45 -10h20 / Guillaume Darrasse-Jèze (UPC, INSERM) Comment les interactions complexes des cellules immunitaires décident de votre vie ou de votre mort
- 10h20 – 10h55 / Véronique Thomas-Vaslin (CNRS, Sorbonne Université) Complexité des systèmes immunitaires et évolution de leur modélisation par l’approche de la sensibilité des systèmes vivants
- Pause café 10h55 – 11h15
- 11h15 – 11h50 / Nadine Peyriéras (MSC, Sorbonne Université) BioEmergences 2005-2025 et la morphogenèse : d’in vitro à in silico
- 11h50 – 12h25 / Emmanuel Lazega (Sciences-Po Paris) Sociologie et complexité des systèmes sociaux
APRÈS-MIDI
- 14h30 – 15h05 / Jean-Pierre Nadal (ENS Paris) Comportement collectif face à la crise environnementale : retour sur ‘la tyrannie des petites décisions’ de Thomas Schelling
- 15h05 – 15h40 / Laura Hernandez (CNRS, CY Cergy Paris Université) De la Physique à la modélisation des systèmes sociaux
- 15h40 – 16h15 / Isabelle Alvarez (INRAE) Complexité des systèmes socio-économiques-écologiques et théorie mathématique de la viabilité : quelles avancées ?
- Pause café 16h15 – 16h30
- 16h30 – 17h05 / Matthieu Latapy (CNRS et Sciences Citoyennes) “Bloquer le pays’ comme sujet de recherche ?
- 17h05 – 17h40 / Michèle Sebag (CNRS, Univ. Paris Saclay) Intelligence artificielle pour la recherche d’emploi (résultats, questions)
- 17h40 18h15 Christophe Lavelle (CNRS / MNHN / SU) Goûteuse, saine, durable, éthique, économiquement accessible, culturellement acceptable: la difficile question de l’optimisation en cuisine
- 18h15 Collation
Isabelle ALVAREZ
Isabelle Alvarez est chercheuse à l’INRAE au sein de MIA-PS et associée à l’ISC-PIF. Informaticienne, spécialiste de la théorie mathématique de la Viabilité (Aubin, 1991), elle travaille sur l’aide à la décision dans ce cadre. Ses travaux portent sur les questions de viabilité, robustesse et résilience en particulier dans les systèmes socio-écologiques. Elle s’intéresse à la mise en œuvre de la viabilité dans un contexte de gestion durable et au lien entre viabilité individuelle et collective.
Guillaume DARASSE-JEZE
Guillaume DARASSE-JEZE étudie deux populations majeures du système immunitaire : les lymphocytes T régulateurs qui maintiennent l’autotolérance et les cellules dendritiques, les sentinelles immunitaires de l’organisme qui traitent et présentent des antigènes étrangers pour initier et réguler les réponses immunitaires. Il étudie les bases moléculaires de leur différenciation, leur homéostasie et leurs interactions complexes dans l’inflammation, les maladies auto-immunes et les cancers chez la souris et l’homme, dans le but final de développer des traitements biomédicaux basés sur ces découvertes.
José Halloy
José Halloy est physicien et cofondateur du LIED en 2013. Depuis 2011, il développe une recherche interdisciplinaire, incluant les sciences sociales, sur la soutenabilité traitant du couplage entre les matériaux et la production d’énergie dans un cadre ” système Terre “. D’une part, la transition énergétique est souvent vue comme un problème de production d’énergie renouvelable sans considérer la base matérielle de cette production. D’autre part, l’analyse des systèmes sociotechniques est encore souvent découplée de l’ensemble de leurs consommations énergétiques et matérielles.
Laura Hernandez
Physicienne, MCF-HDR au LPTM CNRS-CY Cergy-Paris Universite. Thèmes de recherche: Physique des Systèmes Complexes, Théorie de Réseaux et Applications, Réseaux écologiques, Computational Social Systems, Dynamique de Opinion, Transitions de Phase, Systèmes Magnétiques Désordonnés.
Matthieu Latapy
Matthieu Latapy est directeur de recherche CNRS au LIP6, Paris. Il est administrateur de l’association Sciences Citoyennes et de la Société Informatique de France (SIF). Il conduit sa recherche en sciences des réseaux, en particulier sur la dynamique des interactions au cours du temps, avec des applications à l’analyse de transactions financières et de mouvements sociaux. http://latapy.complexnetworks.fr
Christophe Lavelle
Christophe Lavelle est biophysicien, chercheur au CNRS et cofondateur du Food 2.0 LAB. Ses travaux de recherche portent notamment sur la régulation de l’expression génétique et sur les propriétés biophysiques des macromolécules. Passionné par l’alimentation et les relations entre art et science, il enseigne dans de nombreux établissements : universités Paris VI, Paris VII, Cergy-Pontoise, Aix-Marseille, Lyon, Lille, Toulouse, SupBioTech Paris, Le Cordon Bleu Paris.
Christophe Lavelle donne régulièrement des conférences auprès du grand public ou de professionnels de l’alimentation, en France comme à l’étranger. Auteur d’une quarantaine d’articles de recherche, il collabore avec différents éditeurs (Belin, BPI, CRC Press) sur des ouvrages collectifs de “science culinaire”. Il est membre de nombreuses sociétés savantes scientifiques et gastronomiques, dont la Société Française de Biophysique, l’American Biophysical Society et l’Association des Disciples d’Escoffier.
Emmanuel LAZEGA
Emmanuel Lazega se concentre principalement sur l’analyse des réseaux organisationnels et sociaux comme moyen d’expliquer l’action collective, dans le but global de contribuer au développement d’une sociologie néo-structurelle. Son approche combine l’observation, la modélisation, la corrélation et la comparaison des processus sociaux génériques de la vie sociale au niveau méso, par exemple la solidarité et l’exclusion particularistes, la socialisation collective et les processus d’apprentissage, le contrôle social et la gestion des conflits et la régulation et institutionnalisation, afin de mieux comprendre comment la « société organisationnelle » contemporaine fonctionne.
Annick Lesne (CNRS)
Annick Lesne est directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique. Physicienne de formation, elle partage son temps entre le Laboratoire de physique théorique de la matière condensée, à Paris, et l’institut de génétique moléculaire de Montpellier. Ses recherches portent sur l’organisation multi-échelles des systèmes vivants et le rôle des mécanismes et contraintes physiques dans leur fonctionnement.
Nadine PEYRIERAS
Diplômée de l’école Normale Supérieure de Cachan. Nadine PEYRIERAS est directrice de recherche au CNRS, directrice du laboratoire BioÉmergences qui étudie la morphogenèse des organismes dans un contexte interdisciplinaire mettant en synergie I’USR3695 et Gif- sur-Yvette, I’Institut des Systémes Complexes, Paris, lle de France, et l’Observatoire Océanologique de Banyuls-sur-Mer.
Michèle SEBAG
Michèle Sebag a exploré de multiples approches de l’IA. Diplômée de l’ENS, elle est directrice de recherche à l’université Paris-Sud au Laboratoire de recherche en informatique. Parmi les faits d’armes de ses équipes : le développement d’un algorithme capable de battre des joueurs humains au jeu de go en 2009. Aujourd’hui, elle travaille sur la modélisation causale, qu’elle veut utiliser pour réduire les biais du machine learning.
Véronique Thomas-Vaslin
Véronique Thomas-Vaslin est immunologiste, chercheuse au CNRS en biologie des systèmes immunitaires et en modélisation des systèmes complexes, affiliée au laboratoire I3 Sorbonne Université & INSERM. Suite aux observations in vivo et in silico elle développe un cadre théorique pour formaliser la sensibilité, l’organisation et la cognition des systèmes vivants, en s’appuyant sur des approches interdisciplinaires mêlant biologie, mathématiques, simulation informatique et philosophie des systèmes. Ses travaux s’inscrivent dans une dynamique de changement de paradigme, illustrée notamment par l’étude du système immunitaire comme écosystème évolutif.
















