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Algorithmiques et Politiques. Les enjeux éthiques des formes de calcul numérique vus par les sciences sociales

14 septembre 2017 @ 09:30 - 17:30

La Commission Nationale Informatique et Liberté, le Groupe de Sociologie Pragmatique et Réflexive de l’EHESS et l’Institut des Systèmes Complexes Ile-de-France du CNRS s’associent et proposent une journée d’études intitulée

Algorithmiques et Politiques. Les enjeux éthiques des formes de calcul numérique vus par les sciences sociales

Ouverte à toute personne intéressée sous réserve d’une inscription préalable auprès des organisateurs1, cette journée se place dans le cadre du débat public lancé par la CNIL sur les enjeux éthiques soulevés par les algorithmes. Elle se tiendra le jeudi 14 septembre 2017, de 9h30 – 17h30, à l’Institut des Systèmes Complexes de Paris Île-de-France, 113 rue Nationale 75013 Paris.

http://iscpif.fr

1*Accès libre et gratuit dans la mesure des places disponibles. S’inscrire auprès de Stéphanie Taveneau (GSPR, EHESS) stephanie.taveneau@ehess.fr , avant le 8 septembre 2017.

Beaucoup de choses ont été dites et écrites ces dernières années sur les algorithmes et les transformations qui opèrent par leur intermédiaire, parfois de façon spectaculaire mais souvent de manière discrète, au point qu’en moins d’une décennie les relations entre mondes sociaux, réseaux numériques et artefacts cognitifs, sont de plus en plus complexes et, pour le moins, méconnaissables. Au cœur de ces bouleversements, l’intelligence artificielle (IA) fait l’objet de débats et de controverses passionnés.

L’IA est, dit-on, entrée dans une nouvelle ère avec la puissance de calcul atteinte par les ordinateurs, l’expansion des réseaux et du Big Data, le développement fulgurant de nouveaux algorithmes d’apprentissage, comme les méthodes de deep learning. Ces nouvelles méthodes semblent renvoyer à l’histoire des sciences et des techniques  des approches traditionnellement placées sous le contrôle de collectifs ou d’organisations humaines telles que les modélisations et les expérimentations plus proches des raisonnements classique de la philosophie et des sciences sociales, les propositions de Turing et des pionniers de la cybernétique jusqu’aux systèmes experts ou agents intelligents dédiés à des tâches spécialisées.

Selon de nombreux spécialistes, plus ou moins visionnaires, une rupture majeure serait en gestation, au point que s’élèvent un peu partout des appels à la régulation ou la limitation des expériences, des développements et des applications.

A plusieurs reprises, philosophes et praticiens des sciences sociales se sont penchés sur les enjeux des systèmes artificiels et des entités qu’ils propulsent dans les affaires humaines. Au cours de cette journée, où l’on privilégiera surtout les échanges ouverts, on reviendra sur l’histoire des artefacts cognitifs, sur les tensions épistémiques entre modèles computationnels (à l’instar du fameux partage entre systèmes symboliques et protocoles connexionnistes) et surtout sur les débordements, les zones de frictions ou de conflits, souvent révélés par les usages, confrontant les entités artificielles aux problématiques éthiques et aux questions politiques – comme tout ce qui concerne la délégation de tâches de surveillance, de diagnostic ou de prise de décision, mais aussi les choix de représentation et de codage des activités individuelles et collectives. Parallèlement à ce processus, l’avènement des humanités numériques a conduit à des repositionnements en cascade dans les sciences humaines et sociales. Cette journée a ainsi pour objectif de faire apparaître les lignes de forces comme les lignes de fractures révélées ou provoquées par le déferlement des applications numériques. Pouvons-nous en tirer des maximes pratiques, afin d’éclairer les débats autour des enjeux éthiques des algorithmes ?

Plutôt que de procéder par enchaînement de panels qui ne permettent pas de développer les questions faute de temps, nous avons choisi de partir d’expériences algorithmiques récentes menées au cœur des sciences sociales, de les mettre en discussion, puis d’ouvrir un débat général. La journée prendra ainsi la forme de deux séances plénières de 3h00 chacune, et de conversations informelles lors d’un repas pris en commun sur place.

Matinée, 9h30-12h30, après une brève introduction de la journée

David Chavalarias (mathématicien, ISC-PIF) reviendra sur l’expérience du politoscope et, plus généralement, sur la démarche générale de l’ISC face aux flux du web et aux relations entre algorithmique et citoyenneté – 40 mn https://iscpif.fr/projects/politoscope/

Francis Chateauraynaud (sociologue, GSPR – EHESS), exposera l’histoire politique des logiciels Prospéro-Marlowe, conçus comme une forme de contre-intelligence artificielle ancrée dans les sciences sociales – 40 mn http://prosperologie.org/mrlw/blog/

Jean Lassègue (philosophe, CNRS, EHESS), interviendra en réaction aux deux exposés précédents, à partir d’une lecture philosophique et sémiotique des évolutions de l’informatique – 40 mn http://www.formes-symboliques.org/jean-lassegue/

Un premier débat à partir de questions suscitées par les 3 interventions > 60 mn

Buffet sur place : 12h30-14h00

Après-midi, 14h-16h00 Débat ouvert introduit et animé par Sylvain Lavelle (philosophe, ICAM et GSPR) et Josquin Debaz (historien des sciences et développeur au GSPR). Nous prendrons le temps d’approfondir les questions comme les réponses.

Une pause café vers 16h00

Table ronde finale et conclusion de la journée (16h15-17h30)

Table ronde animée par Antoinette Rouvroy (juriste, Université de Namur), Jérôme Lamy (historien, CNRS, Toulouse) et Victor Demiaux (conseiller présidence de la CNIL)

Détails

Date :
14 septembre 2017
Heure :
09:30 - 17:30
Catégories d’Évènement:
, , ,

Lieu

ISC-PIF
113 rue Nationale
Paris, Paris 75013 France
+ Google Map
Voir Lieu site web

Détails

Date :
14 septembre 2017
Heure :
09:30 - 17:30
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ISC-PIF
113 rue Nationale
Paris, Paris 75013 France
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