Type de projet :
Allocation doctorale

DIM :
2015

Chercheur:
Paul Villoutreix
USR3695 CNRS

Laboratoire d’accueil :
BioEmergences

Responsables scientifiques :
Nadine Peyriéras et Giuseppe Longo

Site web

Thèse en ligne

Mots clés : Embryogenèse, Modélisation, Multi-échelle

Aléatoire et variabilité dans l’embryogenèse animale, une approche multi-échelle

Nous proposons dans cette thèse de caractériser quantitativement la variabilité à différentes échelles au cours de l’embryogenèse. Pour ce faire, nous utilisons une combinaison de modèles mathé́matiques et de résultats expérimentaux.

Dans la première partie, nous utilisons une petite cohorte d’oursins digitaux pour construire une représentation prototypique du lignage cellulaire, reliant les caractéristiques des cellules individuelles avec les dynamiques à l’échelle de l’embryon tout entier. Ce modèle probabiliste multi-niveau et empirique repose sur les symétries des embryons et sur les identités cellulaires; cela permet d’identifier un niveau de granularité générique pour observer les distributions de caractéristiques cellulaires individuelles. Le prototype est défini comme le barycentre de la cohorte dans la variété statistique correspondante. Parmi plusieurs résultats, nous montrons que la variabilité intra-individuelle est impliquée dans la reproductibilité du développement embryonnaire.

Dans la seconde partie, nous considérons les mécanismes sources de variabilité au cours du développement et leurs relations à l’évolution. En nous appuyant sur des résultats expérimentaux montrant une pénétrance incomplète et une expressivité variable de phénotype dans une lignée mutante du poisson zèbre, nous proposons une clarification des différents niveaux de variabilité biologique reposant sur une analogie formelle avec le cadre mathématique de la mécanique quantique. Nous trouvons notamment une analogie formelle entre l’intrication quantique et le schéma Mendélien de transmission héréditaire.

Dans la troisième partie, nous étudions l’organisation biologique et ses relations aux trajectoires développementales. En adaptant les outils de la topologie algébrique, nous caractérisons des invariants du réseaux de contacts cellulaires extrait d’images de microscopie confocale d’épithéliums de différentes espèces et de différents fonds génétiques. En particulier, nous montrons l’influence des histoires individuelles sur la distribution spatiales des cellules dans un tissu épithélial.