20 décembre 2024, 14h
Soutenance de thèse Robin Quillivic
ISC-PIF – Salle 1.1
Titre : Construction de profils psycholinguistiques pour le Trouble de Stress Post-Traumatique (TSPT) à l’aide du Traitement Automatique du Langage Naturel (TALN)
Ce projet de recherche, soutenu par le programme 13-Novembre et la région île de France, s’intéresse au lien entre le langage et le Trouble de Stress Post-Traumatique (TSPT). Caractériser ce lien pourrait permettre de faire du langage un marqueur de suivi et d’aide au diagnostic en clinique psychiatrique. Cela pourrait avoir un impact significatif sur la prise en charge, le traitement et le suivi des patients atteints de TSPT. Notamment, cela faciliterait une meilleure priorisation des personnes traumatisées lors d’événements de grande envergure tels que des attentats, une épidémie ou une catastrophe naturelle, lorsque la demande de soins psychiatriques dépasse largement l’offre.
En s’appuyant sur les avancées récentes en Traitement Automatique du Langage Naturel (TALN) et sur l’exceptionnellerichesse du corpus de témoignages recueillis lors des phases 1 (2016) et 2 (2018) du programme 13-Novembre, nous proposons de construire et d’interpréter des modèles de classification de textes supervisés permettant de mieux décrire et comprendre le TSPT.
Cette thèse présente une analyse exhaustive de la littérature concernant le rôle du langage comme indicateur du TSPT, en examinant 58 articles en anglais et en français. Elle propose ensuite une étude de cas sur les données de la phase 1 (2016) du programme 13-Novembre. Il s’agit d’une étude exploratoire visant à identifier les marqueurs linguistiques les plus associés au TSPT. L’originalité de cette étude réside dans sa méthode, qui se veut exhaustive quant aux marqueurs linguistiques étudiés, tout en faisant preuve de rigueur et de diversité dans les outils statistiques employés. Par la suite, la thèse vérifie la capacité de généralisation des marqueurs identifiés sur les données de la phase 2 ainsi que sur un autre corpus de témoignages (Hommes Auteurs de Violence). Enfin, les travaux se focalisent sur des phénomènes spécifiques tels que l’analyse de l’évitement dans les textes et la désorganisation du discours. Pour l’évitement, nous avons proposé une approche qualitative basée sur l’analyse des figures de style. En ce qui concerne la désorganisation du discours, nous avons développé une approche à partir de données synthétiques pour évaluer la capacité des méthodes
de TALN à détecter ce phénomène dans les textes. Ces dernières contributions dépassent le cas d’application au TSPT et s’inscrivent dans un contexte plus large, celui de la détection des troubles de la pensée (“Thought Disorder”).
Ce projet s’inscrit dans une littérature déjà riche mais se distingue par son approche transdisciplinaire et la qualité des données utilisées.
This research project, supported by the 13-Novembre program and the “Île-de-France” region, focuses on the link between language and Post-Traumatic Stress Disorder (PTSD). Characterizing this link could enable the use of language as a marker for monitoring and contributing to diagnosis in psychiatric clinics. This could significantly impact the care, treatment, and follow-up of patients with PTSD. Specifically, it would help prioritize traumatized individuals during large-scale events such as terrorist attacks, epidemics, or natural disasters when the demand for psychiatric care far exceeds the available supply.
Building on recent advances in natural language processing (NLP) and the exceptional richness of the testimony corpus collected during phases 1 (2016) and 2 (2018) of the 13-Novembre program, we propose to construct and interpret supervised text classification models to better describe and understand PTSD.
This thesis presents a comprehensive analysis of the literature on the role of language as an indicator of PTSD, examining 58 articles in English and French. It then offers a case study based on the data from phase 1 (2016) of the 13-Novembre program. This exploratory study aims to identify the linguistic markers most associated with PTSD. The originality of this study lies in its method, which aims to be exhaustive regarding the linguistic markers studied, while also showing rigor and diversity in the statistical tools employed. Subsequently, the thesis tests the generalizability of the identified markers using data from phase 2 and another corpus of testimonies (Men Perpetrators of Violence).
Finally, the research focuses on specific phenomena such as the analysis of avoidance in texts and discourse disorganization. For avoidance, we proposed a qualitative approach based on the analysis of stylistic figures. Regarding discourse disorganization, we developed an approach using synthetic data to assess the ability of NLP methods to detect this phenomenon in texts. These latter contributions go beyond the specific application to PTSD and fit into a broader context of detecting thought disorders.
This project fits into an already rich body of literature but stands out due to its interdisciplinary approach and the quality of the data used.
19 décembre 2024, 14h
Soutenance de thèse de Paul Bouchaud
ISC-PIF – Salle 1.1
Titre : Beyond the Black Box Social structures and dynamics in the digital age: Reconstructing, modelling and assessing the impact of major digital infrastructures.
19 décembre 2024, 10h
Elisa Omodei
ISC-PIF – Salle 1.1
Abstract : Social media data donation through data download packages (DDPs) is a promising new way of collecting individual-level digital trace data with informed consent. When linked with survey data, data donation is an even more promising tool that helps answer novel research questions. In this talk, I will discuss opportunities and limitations of such an approach, and then show how it allowed us to investigate polarization measurement biases that arise when only visible traces accessible through platform APIs are considered, while neglecting invisible traces not recorded via online channels. In the last part of the talk, I will give a brief overview of how we are also currently using the survey and donated data to study misinformation consumption.
Elisa Omodei is an Assistant Professor at the Department of Network and Data Science at the Central European University. In her research, she explores how complexity and data science can help us address the needs of the most vulnerable populations and monitor the UN Sustainable Development Goals, scientific goals that are fueled by the solid experience she acquired during four years with the United Nations, first with UNICEF’s Office of Innovation in New York, then with the UN World Food Programme in Rome. In 2024, she was received the Young Research Award from the Complex Systems Society for her outstanding scientific contributions and the key role that she has played in bringing together complexity science and the development and humanitarian world.
18 juin 2024, 14h30
ISC-PIF – Salle 1.1
Le burnout, un modèle d’usure pour le cerveau
Le séminaire sera en format hybride à travers ce lien :
Join Zoom Meeting
https://pantheonsorbonne.zoom.us/j/94102185836?pwd=yCkl4A7ubzWKN4ix5WaSVBZOjzJiCL.1
Meeting ID: 941 0218 5836
Passcode: 230832
19 mars 2024, 14h30
ISC-PIF – Salle 1.1
Brain mechanisms engaged in social network interactions
Jean-Claude Dreher, CNRS Research director
Neuroeconomics group, Institut des Sciences Cognitives Marc Jeannerod,
Lyon, France
https://dreherteam.wixsite.com/neuroeconomics
Social networks play a crucial role in creating links between individuals and in informal transmission of information across society. Although the brain computations engaged in social learning have started to be investigated in dyadic interactions and in very small groups1-6, little is known about the mechanisms used by the brain when individuals interact in social networks. First, I will present a taxonomy of different types of computations used by the brain for learning and inferences made during social interactions. I will illustrate how this taxonomy is useful to understand the computations underlying social interactions. In particular, I will present recent model-based functional MRI results showing how the human brain adapts to fluctuating intentions of others when the nature of the interactions (to cooperate or compete) is not explicitly and truthfully signaled.
Le séminaire sera en format hybride à travers ce lien :
https://cnrs.zoom.us/j/97254285413?pwd=YnhBcHRJQ05TUEptNWdIMENISkpMdz09
4 décembre 2023, 14h30
ISC-PIF – Salle 1.1
Soutenance de Thèse
Arsène Pierrot
CNRS, ISC-PIF
Une approche systèmes complexes des risques existentiels
La lutte contre les risques existentiels (XRs), pouvant causer l’extinction de l’humanité, est un impératif moral. Par ailleurs, les méthodes d’étude des systèmes complexes fournissent une grille de compréhension des phénomènes émergeant d’un grand nombre d’interactions non-linéaires. L’objectif de cette thèse est d’appliquer cet ensemble de méthodes à l’étude des XRs.
Après avoir introduit les notions fondamentales de cette thèse, nous étudions plus précisément des modèles écologiques, puis sociaux.
6 juin 2023, 14h30
ISC-PIF – Shaker Space Entrée 11 Place Nationale
Elisa Thébault
CNRS, IEES
Dynamique saisonnière des communautés de plantes et de pollinisateurs et leur réponse au changement climatique
Malgré les preuves que le réchauffement climatique modifie les phénologies des plantes et des pollinisateurs, une évaluation générale de ces changements et de leurs conséquences sur les assemblages d’espèces fait toujours défaut, en particulier pour les pollinisateurs. De plus, les traits phénologiques ont rarement été pris en compte dans les modèles de réseaux plantes-pollinisateurs, ce qui a entravé l’exploration des conséquences du réchauffement climatique et des changements phénologiques associés sur la structure et la dynamique saisonnières des réseaux plantes-pollinisateurs.
Pour accroître notre compréhension des conséquences des changements phénologiques sur la dynamique des réseaux plantes-pollinisateurs, nous avons analysé les changements phénologiques de plus de 2 000 espèces de visiteurs de fleurs en compilant une grande base de données d’occurrence des espèces de visiteurs de fleurs à travers l’Europe. En parallèle, nous avons développé un modèle de réseaux plantes-pollinisateurs explicitement structurés par des traits phénologiques et morphologiques, les deux types de traits étant des déterminants clés de la structure des réseaux mutualistes.
16 mai 2023, 16h00
ISC-PIF – Shaker Space Entrée 11 Place Nationale
Séminaire “Stochasticité de la traduction de l’ARNm en protéines et ses possibles conséquences sur la cellule et ses modèles.”
Alberto Vianelli
Biologiste et historien des sciences
Università dell’Insubria, Varese, Italie
Depuis leur démonstration expérimentale en 2002, les phénomènes stochastiques dans l’expression génique ont été étudiés uniquement pour l’ « étape » de la transcription de l’ADN en ARN. En fait, l’étape suivante (en ne considérant pas pour le moment celle de la maturation du produit de la transcription), à dire la traduction des ARN messagers en protéines par les ribosomes a toujours été conçue comme un processus plus mécanique comme le nom même semble l’indiquer. Pourtant, l’existence de situations dans lesquelles un seul « gène », (dans la majorité des cas un seul transcrit, i.e. un seul ARNm), pouvait amener à la production de plus d’une protéine (contrairement à ce qui était classiquement conçu depuis 1941) est connue depuis 1976, grâce au séquençage du premier génome (celui d’un virus de dimensions réduites, fc174). Très souvent, les deux (même trois, plus rarement) « protéines alternatives », en étant produites par deux cadres de « lecture », sont très différentes en termes de séquence et de propriété physico-chimiques. Pensés exister pour décennies (avec une exception notable) seulement dans les virus, ces « gènes chevauchants » sont en réalité ubiquitaires, même si plus difficiles à caractériser dans les organismes avec génomes plus grands. Très récemment (2019) la nature stochastique de la sélection, de la part du ribosome, du site de démarrage de la traduction (START), qui est à la racine du phénomène des gènes chevauchants, a été démontrée. Sur ces bases (existence, propriétés, stochasticité), je propose de reconsidérer ces phénomènes en grande partie pas comme un bruit (« noise » est le mot présent dans la littérature) ou des erreurs, mais comme pleinement partie de l’éventail des comportements des cellules en différentes conditions et donc à en tenir compte dans la modélisation.
Le séminaire sera en mode hybride :
https://cnrs.zoom.us/j/93668290867?pwd=UzZLdFpvdjMxWU5lTHJCQmZERmZXUT09
Nous sommes dans le regret de vous informer qu’en raison d’un problème technique nous ne pouvons pas fournir la vidéo du séminaire d’Alberto Vianelli.
18 avril 2023, 15h
ISC-PIF – Salle 1.1
Vers une compréhension multi-échelle des symptômes neurologiques du covid19
Salma Mesmoudi
Chercheuse résidente à l’ISC-PIF
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Au fur et à mesure que la pandémie de COVID-19 se développe, de nombreux symptômes neurologiques apparaissent. La littérature rapporte de plus en plus de manifestations du SRAS-CoV-2 liées à des céphalées, des vertiges, des troubles de la conscience, des troubles cognitifs et des troubles moteurs. De plus, l’infection par le SRAS-CoV-2 peut avoir un impact neurologique durable. L’ACE2/TMPRSS2 est le principal point d’entrée dans les cellules pour certaines souches de coronavirus, dont le SRAS-CoV-2, qui l’utilise pour cibler le système nerveux central.
L’objectif de cette étude est de caractériser l’étendue de l’impact complexe potentiel d’une infection par le SRAS-CoV-2 dans le cerveau. Elle concerne différentes échelles : l’échelle topographique, cognitive, sensorimotrice, et génétique. Nous avons recherché quelles fonctions cognitives et sensorimotrices sont associées aux régions du cerveau où ACE2/TMPRSS2 sont surexprimés, en supposant qu’elles pourraient être particulièrement affectées par l’infection. L’exploration a aussi concerné les gènes surexprimés dans les mêmes régions. Les résultats de cette exploration ont confirmé les déficits cognitifs déjà observés.
En raison d’un problème technique nous ne pouvons pas fournir la vidéo du séminaire synchronisée avec les slides.
Il est possible néanmoins de visionner les slides via ce lien :
4 avril 2023, 16h
ISC-PIF – Salle 1.1 – 1er étage
(l’entrée est au 113 Rue Nationale)
Le CNRS et l’ISC-PIF promeuvent l’utilisation du langage de programmation Haskell par l’organisation de séminaires et de workshops.
Dans ce cadre, l’ISC-PIF a le plaisir d’accueillir Andres Löh, expert du langage de programmation Haskell, utilisé à l’ISC-PIF pour le développement de la plateforme GarganText.
Andres Löh
Abstract
Haskell is a functional programming language with an extremely strong static type system. While originally primarily an academic language, it is also increasingly being used in industry and is also an inspiration for many other languages. Haskell is ideally suited to writing programs at a high (or self-chosen) level of abstractions, and due to the guarantees of the type systems allows prototyping and refactoring with confidence.
In this talk, we will provide a brief introduction to Haskell, with a particular focus on one rather unique aspect of the language: the way that side effects in Haskell are encapsulated and that side-effecting programs are distinguished from “pure” programs by the type system. We will look at a few examples and discuss the implications and advantages of this design decision.
About the speaker
Andres Löh is a Haskell consultant and co-owner of Well-Typed LLP. He is based in Regensburg, Germany. He started using Haskell in 1997, when being an undergraduate student of mathematics in Konstanz, and has been an enthusiastic functional programmer ever since. Andres obtained a PhD in Computer Science from Utrecht University in 2004, on extending the Haskell language with capabilities for datatype-generic programming. After having been a university lecturer for several years, he joined Well-Typed in 2010.
Andres is very interested in applying functional programming to real-world problems, and in particular in datatype-generic programming, domain-specific languages, (dependent) type systems, parallel and concurrent programming, and the theory of version control.
En raison d’un problème technique nous ne pouvons pas fournir la vidéo du séminaire synchronisée avec les slides.
Il est possible néanmoins de visionner les slides via ce lien :
30 mars 2023, 14h
ISC-PIF – Salle 1.1 – 1er étage
(l’entrée est au 113 Rue Nationale)
Agir sans être d’accord sur tout : un apport de la théorie de la Viabilité pour la gestion durable de l’environnement.
Isabelle Alvarez
Chercheuse associée à l’ISC-PIF
INRAE
La gestion durable de l’environnement implique des acteurs dont les intérêts et les points de vue peuvent être différents. En cas de désaccord sur les processus à l’œuvre, il est courant de chercher d’abord à les préciser, pour arriver à un consensus sur l’analyse de la situation, avant de rechercher des solutions. La théorie de la viabilité, en particulier la viabilité garantie, permet de rechercher des actions qui conviennent à tous sans nécessiter préalablement un accord sur le modèle. Cette méthode suppose que les porteurs d’enjeu sont capables de définir les états de l’environnement qui ne sont pas souhaitables, et qu’ils ont un modèle de l’évolution de cet état. Les différences de points de vue engendrent des incertitudes sur la modélisation, que la viabilité garantie est capable de prendre en compte.
17 janvier 2023, 15h
Unification des systèmes de représentation du nombre et représentation logarithmique : l’exemple du Mundurucu
Pierre Pica
Institut du Cerveau UFRN & CNRS et en résidence à l’ISC-PIF
Alberto Tonda, UMR 518 MIA-PS, INRAE, Université Paris-Saclay
Pierre Pica, Institut du Cerveau, UFRN, Natal & Institut des Systèmes Complexes, Paris
Le système numérique du Mundurucu qui n’a de nombre que jusqu’à 4 ou 5 a fait l’objet d’études intensives mettant en jeu l’interaction du système approximatif (ANS) (Pica & al (2004)) avec au moins un autre système de représentation du nombre (Feigenson & al (2004)).
Réexaminant le résultat de ces travaux à la lumière d’une étude de l’expression de la quantité en Mundurucu, nous montrons que ces deux systèmes peuvent être unifiés et que l’absence de nombre au-dessus de 3-4 en Mundurucu peut être dérivée de propriétés générales (et universelles) liées à la représentation logarithmique du nombre et de la quantité dans l’esprit/cerveau (Dehaene & al (2008), (Whalen & al (2016)).
Nous soulignons en guise de conclusions que ce type de représentation est très général (Pica & al (2018a), (2018b)) et présentons les avantages de notre analyse pour l’étude des espaces conceptuels dans le cadre de la psychologie mathématique et des sciences cognitives.
Références :
Dehaene, S, V Izard, E Spelke & P Pica Log or Linear? (2008) Distinct Intuitions of the Number Scale in Western and Amazonian Indigene Cultures, Science 330.
Feigenson, L, S Dehaene & E Spelke (2004) Core systems of Number, Trends in Cognitive Science 8.7
Pica,P, C Lemer, V Izard & S Dehaene (2004) Exact and Approximate Arithmetic in an Amazonian Indigene Group, Science 306
Pica, P, S. Dehaene, V Izard, J.Rooryck E. Spelke, A. Tonda & J Saw, (2018.a) Mundurucu terms with Arithmetical, Geometrical and Spatial Content 1. Classifiers
Pica, P, S. Dehaene, V Izard, J.Rooryck E. Spelke, A. Tonda & J Saw, (2018.b) Mundurucu terms with Arithmetical, Geometrical and Spatial Content 2. Spatial Vocabulary.
Whalen, J, C.R Gallistel, & R Gelman (2016) Non-Verbal Counting in humans: the Psycho-physics of Number Representation, Psychological Science.
Il est possible de soutenir la population de Mundurucu à travers ce lien :
https://www.gofundme.com/f/call-for-solidarity-with-jairo-and-his-village