Les ARNs, très nombreux au sein de la cellule, sont bien plus que des simples messagers.
Helena Cruz de Carvalho
À propos de la série ADRIFT
L’océan fourmille de vie microscopique que l’oeil seul ne peut voir, minuscules organismes marins que l’on appelle plancton (du grec πλαγκτός, signifiant « errant »). Ces êtres marins unicellulaires fascinent depuis l’ère Victorienne, lorsqu’ils ont été mis en lumière grâce à l’invention du microscope, qui permet d’ouvrir une fenêtre sur ce monde minuscule, et pourtant immense, dont nous ne soupçonnions l’existence. La microscopie électronique à balayage a été utilisée comme point de départ de cette série, permettant de dévoiler les contours très fins et complexes du plancton, donnant ainsi une tangibilité à ce qui est invisible à nos yeux. Cette microscopie moderne, à haute résolution, mise en dialogue avec la méthode séculaire d’impression par contact du cyanotype, révèle le plancton dans toute sa mystérieuse magnificence, en suspension dans un océan bleu de Prusse. Véritables fossiles vivants, aussi petits soient-ils, ces êtres planctoniques portent en eux le secret de l’éternité.
L’exposition est associée à une conférence déambulatoire d’Helena Cruz de Carvalho intitulée Illuminations sur la part d’ombre du génome du plancton
Helena Cruz de Carvalho
Helena Cruz de Carvalho est une scientifique-artiste qui travaille dans le domaine du vivant. Diplômée en Biologie à Lisbonne, elle poursuit des études à l’Université Pierre et Marie Curie et obtient un doctorat en sciences végétales. Maitre de conférences à l’UPEC, elle développe des recherches sur le génome non-codant dans le milieu marin, à l’Institut de Biologie de l’ENS, à Paris.
Les recherches d’Helena portent sur la caractérisation fonctionnelle des ARNs qui ne codent pas pour des protéines chez le phytoplancton en general et, en particulier, chez les diatomées.
Helena est également impliquée dans les expeditions scientifiques de la goélette Tara, notamment la mission Microbiomes (2020-2022), qui avait pour but de répertorier la biodiversité du monde invisible de l’Océan et évaluer l’impact de la pollution des microplastiques, et la nouvelle mission Tara Europa, qui est actuellement en cours, et qui vise a explorer et inventorier de façon approfondi les écosystèmes côtiers.
Dans sa pratique artistique elle se définit comme une raconteuse d’histoires où science et art, réel et imaginaire, mythe et rêve, s’immiscent pour exprimer la beauté de l’impalpable et expliciter la fragilité de la condition humaine. Dans cette quête, elle utilise différents médias tels que la photographie, le cyanotype, l’aquarelle, la linogravure, l’argile et aussi, des mots.
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